Département de l'Indre-et-Loire (37)
Dernière mise à jour : 16 juin 2022
Les propositions des candidats et candidates de l'Indre et Loire

Les contributions sont postées par ordre de réception
1ère circonscription
Charles Fournier (NUPES) : qualifié au 2e tour
Sophie de Lanouvelle (Reconquête)
Philippe Chalumeau (Ensemble) : qualifié au 2e tour
2ème circonscription
Daniel Labaronne (Renaissance) : qualifié au 2e tour
3ème circonscription
Roxane Sirven (NUPES) : qualifiée au 2e tour
Sophie Métadier (UDI)
Morgane Lechevalier (Pirate)
4ème circonscription
Fabienne Colboc (Ensemble) : qualifiée au 2e tour
5ème circonscription
Françoise Langlade (NUPES)
Sabine Thillaye (Ensemble) : qualifiée au 2e tour
Ambre Louisin (RN) : qualifiée au 2e tour
1ère circonscription

Charles Fournier - NUPES
Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
Adopter un plan de prévention et d’adaptation aux pandémies respectueux des libertés fondamentales, basé sur la société du roulement, la souveraineté, la planification sanitaire et des politiques d’« aller vers » qui favorisent l’accès à la vaccination
Mettre fin à l’épidémie de VIH en France en 2030 par un grand plan national de dépistage et de traitement
Protéger la recherche en santé de la finance
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Actionner tous les leviers pour combattre les déserts médicaux : création de centres de santé pluridisciplinaires publics et embauche de médecins salariés, augmentation des moyens des facultés de médecine pour permettre une véritable suppression du numerus clausus, mobilisation de la médecine libérale et hospitalière, coopératives médicales, conventionnement sélectif, obligation temporaire d’installation, etc.
Quelles sont vos propositions en matière de financement de l'assurance maladie ?
Retirer la dette Covid des comptes de la Sécurité sociale (Caisse d’amortissement de la dette sociale)
Quelles sont vos propositions en faveur de l'Hôpital ?
Rouvrir des services d’urgences, des maternités et des EHPAD publics assurant un service de santé public de proximité à moins de trente minutes de chaque Français
Sortir du tout T2A (tarification à l’activité) et de la politique du chiffre qui met les établissements hospitaliers en situation de conflits d’intérêt avec la Sécurité sociale
Engager un plan pluriannuel de recrutement et de pré-recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs), revaloriser les métiers et les revenus et augmenter les capacités d’accueil des établissements de santé publics, notamment les hôpitaux
Quelles sont vos propositions en faveur du grand âge et de la perte d'autonomie ?
Construire un service public de la dépendance, pour aider les seniors à rester à domicile
Développer un réseau public de maisons de retraite aux tarifs harmonisés et accessibles
Créer 10 000 places par an en EHPAD publics pendant cinq ans, refonder le modèle de financement, l’augmentation des moyens matériels et humains
Former, qualifier et recruter en nombre suffisant le personnel nécessaire : au moins 210 000 personnels médico-sociaux et médicaux pour pouvoir respecter un ratio minimal d’encadrement « au chevet » des résidents
Revaloriser les métiers et revenus de l’ensemble des professionnels du grand âge à domicile comme en institution en refondant les grilles de rémunération et de qualifications
Assurer l’autonomie financière des personnes en situation de handicap, en revalorisant l’AAH (Allocation aux adultes handicapés) au niveau du SMIC et en la rendant indépendante des revenus du conjoint
Multiplier les cursus complets (de la maternelle au lycée) bilingues français/langue des signes française (LSF) pour permettre un réel accès au savoir et à la formation pour les enfants sourds et malentendants
Pérenniser le financement de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap
Objectif accessibilité universelle : tolérance zéro contre les entraves, c’est-à-dire les obstacles au déplacement ou à la vie quotidienne, permettre aux préfets de se substituer aux maires pour imposer les travaux et fermer les bâtiments privés ne respectant pas la loi, imposer un plan de mise en accessibilité des transports, généraliser les traductions en français « facile à lire et à comprendre » (FALC), les repères visuels et sensoriels
Lutter contre les discriminations validistes
Quelles sont vos propositions pour la petite enfance ?
Créer un service public de la petite enfance et ouvrir 500 000 places en crèche et modes de garde adaptés sur cinq ans, en assurant l’égalité territoriale et la possibilité pour chaque famille d’accéder à un mode de garde
Planifier la création de crèches (publiques et d’entreprises publiques) et de jardins d’enfants à effectifs réduits garantissant un accès à un espace extérieur contenant une vraie végétation
Augmenter les moyens humains et matériels pour améliorer les conditions de travail dans les structures existantes
Aller vers la gratuité des crèches publiques en commençant par généraliser la tarification progressive
Quelles sont vos propositions en faveur de la santé et de la protection sociale ?
Instaurer le « 100 % Sécu » en remboursant à 100 % les soins de santé prescrits et en intégrant les complémentaires santé dans la Sécurité sociale
Expérimenter une garantie universelle d’accès à des aliments choisis comme premier jalon d’une « sécurité sociale de l’alimentation », afin de permettre à chacune et à chacun d’accéder à des aliments, notamment des fruits et légumes, de saison et bio, dans des magasins de proximité publics ou associatifs
Quelles sont vos propositions en faveur de l'économie sociale et solidaire ?
Garantir l’accès de l’ESS au financement et aux marchés publics
Favoriser le développement des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) et les sociétés coopératives et participatives (SCOP) de façon à développer des services communs dont la responsabilité est partagée entre citoyens et usagers, salariés, partenaires publics et privés
Redonner du pouvoir et des moyens aux associations citoyennes et aux acteurs de l’éducation populaire, en finir avec la pratique du financement par appel à projet
Développer les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) afin de lutter contre le statut d’auto-entrepreneur et développer des formes de travail en commun
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Sophie de Lanouvelle - Reconquête
Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
La pandémie a mis en évidence la fragilité de notre système de santé qui crie son malaise depuis des décennies!
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Recrutement de médecins salariés de l’état pour soigner dans les déserts médicaux.
Créer des services hospitaliers de proximité dans les déserts médicaux.
Créer des unités de soins palliatifs sur tout le territoire.
Quelles sont vos propositions en matière de financement de l'assurance maladie ?
Suppression des aides sociales pour les étrangers extra-européens
Lutte contre le gaspillage
Lutter contre l’a bureaucratie et le surcoût de la décentralisation
Lutte contre la fraude sociale et contre l’optimisation fiscale
Quelles sont vos propositions en faveur de l'Hôpital ?
Rebâtir l’hôpital public sur tout le territoire
Augmenter la rémunération des aides soignants et des infirmiers
Doubler la capacité de formation des médecins
Privilégier la qualité des soins sur la rentabilité
Redonner aux soignants le pouvoir de décision
Simplifier les parcours de soins
Quelles sont vos propositions en faveur du grand âge et de la perte d'autonomie ?
Favoriser le maintien des personnes âgées à domicile 400.000 nouvelles places d’Ephad à horizon 2030
Conférer aux préfets le pouvoir de sanctions en cas de maltraitance.
Revaloriser le salaire des soignants à domicile
Développer les infrastructures permettant de relier les générations
Quelles sont vos propositions pour la petite enfance ?
Soutenir les familles, socle de la transmission et de la solidarité
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Philippe Chalumeau - Ensemble
Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
Développer la prévention à tous âge et dans tous les secteurs : école / collèges / étudiant/ entreprises / retraités
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Poursuivre l’augmentation du nombre de médecins formés en Région Centre Val de Loire avec un objectif de 500 médecin par an à partir de 2025
Faciliter l’exercice mixte (salarié libéral) et multisite
développer des solutions innovantes : bus de consultation de spécialiste et dentaire itinérants
développer la formation d'infirmière en pratique avancée
développer dans toute la Région le Service d’Accès aux Soins
Quelles sont vos propositions en matière de financement de l'assurance maladie ?
Revoir la Tarification à l’activité dans le secteur hospitalier
Poursuivre et amplifier le dialogue avec les acteurs du secteur pour améliorer les objectifs qualités et ainsi optimiser les enveloppes financières
Travailler les paniers de soins pour qu’ils soient toujours plus performants, au meilleur tarif
Quelles sont vos propositions en faveur de l'Hôpital ?
Refonder l’hôpital en matière d’organisation, de perspectives de carrières, et de salaires en ouvrant un grand dialogue social
Quelles sont vos propositions en faveur du grand âge et de la perte d'autonomie ?
Défendre une grand loi sur l’Autonomie et le Grand Age intégrant la question du reste à charge, de l’organisation territoriale du secteur, et en refondant l’attractivité des métiers du secteur
Quelles sont vos propositions pour la petite enfance ?
Poursuivre le déploiement de la politique publique des 1000 premiers jours
Quelles sont vos propositions en faveur de la santé et de la protection sociale ?
Pour la protection sociale la solidarité à la source est un grand chantier, qui sera sans doute la meilleure réponse au non recours
Pour le Santé, je défendrai des politiques publiques innovante qui amélioreront l’accès aux et la prévention
Quelles sont vos propositions en faveur de l'économie sociale et solidaire ?
L’ESS représente 12 pourcent de l’activité économique. Il faudrait développer des politiques publiques supplémentaires fiscalement incitatives pour augmenter encore son attrait
2ème circonscription

Daniel Labaronne - Renaissance
Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
Il y a un réel travail à réaliser en matière de prévention et de promotion de la santé. Nous devons aller en capillarité la plus profonde possible en matière de prévention. Je pense notamment à des structures qui méritent d’être créées, entièrement tournées autour de la question de la prévention. Elles concernent la médecine mais également les soins dentaires ou bien ceux liés à l’audition.
Ensuite, je suis pour la réhabilitation du statut de médecin scolaire dans les écoles. Il n’est aujourd’hui pas assez valorisé alors que son rôle est essentiel, aux côtés de nos enfants. Il a une place clef dans le processus de prévention et de promotion de la santé, dès le plus jeune âge.
Les actions de prévention passent aussi par la communication institutionnelle qui peut exister, par exemple autour de l’obésité, à travers la promotion d’une alimentation saine, locale, et issue de l’agriculture raisonnée. Nous avons commencé un travail conséquent autour de ce sujet en votant en 2019 l’obligation de la mention du nutri-score dans les annonces publicitaires (internet, télévision et radio), mais nous pouvons aller encore plus loin et poursuivre nos efforts.
Enfin, je pense qu’il faut continuer à réfléchir au développement des bus médicaux itinérants en charge de la prévention médicale, qui circuleraient notamment dans les territoires ruraux. Je salue les initiatives qui ont été prises par la MSA dans certains territoires, qu’il faut les accompagner et avec qui les pouvoirs publics doivent travailler afin de dessiner la future feuille de route de la prévention médicale.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Nous devons absolument garantir à chacun un meilleur accès aux soins. La lutte contre la désertification médicale se fera par l’approfondissement et le renforcement des dispositifs déjà mis en place et par un dialogue constant avec les professionnels de santé qui sauront aiguiller les pouvoirs publics vers les problématiques rencontrées sur le terrain.
Tout d’abord, nous pouvons lutter contre le manque de médecins en élargissant les champs d’intervention des professionnels du secteur médical. C’est aussi une façon de libérer du temps aux médecins, en confiant de plus en plus de missions variées aux autres professionnels du secteur médical. Par exemple, depuis le décret publié le 27 avril 2022, les orthoptistes sont en mesure de prescrire des lunettes de vue et des lentilles de contact. En parallèle, les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers ont été autorisés à vacciner pendant la crise sanitaire.
Je suis très fier d’avoir participé directement et activement aux propositions remises au gouvernement pour lutter contre la désertification médicale via la mission Agenda rural, que je porte depuis 2019. C’est dans le rapport remis au Premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, que nous avons préconisé le développement des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé), dans lesquelles l’Etat finance un coordinateur pour faire en sorte que l’offre de santé privée corresponde à la demande sur un territoire donné. Le pacte de confiance que nous souhaitons créer entre l’hôpital et la médecine de ville passera par là. Le contrat CPTS du bassin d’Amboise (qui compte 70 professionnels de santé) avec l’hôpital d’Amboise, permet une coordination des gardes du week-end pour assurer le meilleur accueil possible aux patients. La dynamique autour des CPTS est un exemple très éclairant et concret de cette capacité d’innovation des professionnels en matière d’accès aux soins. A travers ce dispositif les professionnels de santé d'un même territoire sont incités à s'organiser entre eux pour répondre aux besoins de santé de la population : par exemple, trouver des médecins traitants pour les patients qui en sont dépourvus, garantir l'accès à des consultations de soins non programmées en journée ou encore améliorer le parcours de soins des personnes âgées. La crise Covid a incontestablement été le révélateur de leur capacité à mobiliser, et rapidement, les acteurs sur un territoire pour organiser la prise en charge des patients.
Pour inciter l’installation des médecins dans les zones sous-denses, nous avons augmenté la prime mobilité, la prime de résidence pour les internes ainsi que la prime pour le médecin maître de stage. Dans cette idée, le Président de la république Emmanuel Macron s’est engagé à instaurer une 4ème année d’internat obligatoire en zone sous-dense, ce qui permettra d’y voir s’implanter des centaines de médecins. Dans l’Agenda rural 2 que je porterai, je m’engage à poursuivre la recherche de solutions innovantes pour faire face à la pénurie de médecins.
Par ailleurs, je compte sur la croissance du nombre de médecins pour faciliter cette meilleure répartition. En effet, annoncée en 2018, la fin du numérus clausus est devenue réalité à la rentrée universitaire de 2021. Cette solution concrète aux déserts médicaux permettra de former à terme plus de 10 000 médecins par an. Précisément, en Indre-et-Loire, nous avons obtenu de la part du Premier ministre Jean Castex, la création d’un CHU (centre hospitalier universitaire) à Orléans, où seront accueillis de nombreux étudiants. La future création de la faculté dentaire à Tours et l’augmentation du nombre de places d’internes notamment à l’université de Tours, viendront s’ajouter à ce mouvement.
Enfin, je suis convaincu que nous devons accélérer nos efforts en matière de transition numérique concernant le secteur de la santé. Le développement de la téléconsultation doit continuer. Ce dispositif, pris en charge à 100% par la Sécurité sociale, entraîne également une baisse des frais de déplacement des patients. En avril 2020, en plein cœur du premier confinement, le nombre de téléconsultations s'est ainsi élevé à 4,5 millions. Depuis, elles se sont stabilisées à environ 1 million par mois.
Quelles sont vos propositions en matière de financement de l'assurance maladie ?
Si l’on souhaite avoir un système de protection sociale au sens large, avec plusieurs branches à l’intérieur, et assurer son financement, il faut indéniablement créer des richesses. C'est-à-dire qu’il faut permettre aux acteurs économiques (entreprises agricoles, industrielles...), de développer leur activité. Pour ce faire, il est nécessaire de favoriser un rythme de croissance économique qui permettrait de dégager des marges de manœuvre budgétaires grâce aux recettes fiscales, afin d’assurer le financement de la santé.
Un pays qui connaît une réelle croissance économique, à laquelle s’ajoute une diminution du chômage, permet nécessairement un meilleur financement corrélatif de l’assurance maladie. Ces individus qui deviennent ou redeviennent des actifs, paient des impôts sur le revenu et des cotisations. Ainsi, ils participent au financement du régime de protection sociale. Voilà pourquoi il est important de continuer à créer des richesses par le développement économique.
De plus, aujourd’hui, nous devrions nous pencher de plus près sur notre régime de cotisation assurance maladie, pour comprendre dans quelle mesure il pourrait être plus efficace et plus juste. Une grande partie des cotisations sociales porte sur les revenus du travail. Il faudrait peut-être les équilibrer à la marge avec les cotisations sociales sur les revenus du capital. Je crois au besoin de trouver un nouvel équilibre en modifiant légèrement le curseur sur les cotisations prélevées sur les revenus du travail et ceux du capital.
Quelles sont vos propositions en faveur de l'Hôpital ?
Pendant longtemps, nous avons subi la baisse des budgets de la santé. Nous avions de cesse de demander à l’hôpital de faire toujours mieux avec moins et de s’organiser sans moyens.
Aujourd’hui, nous devons mettre en place les développements permis par le Ségur de la santé qui a mobilisé 10 milliards d’euros pour nos hôpitaux. Il est aussi urgent de mieux entendre et écouter le personnel médical, qui sait nous faire remonter les problématiques auxquelles il est confronté.
Il m’apparaît nécessaire de revoir la gouvernance du fonctionnement des hôpitaux en réfléchissant à une nouvelle gestion publique, avec une meilleure marge d’intervention des médecins dans l’organisation et la coordination de l’offre publique de soins. J’ai également le sentiment que nous n’exploitons pas assez la coordination régionale permise par les ARS, qui ont toute leur place dans notre système.
Je pense aussi que nous devons améliorer l’accès aux soins d’urgence, avec un numéro unique pour un rendez-vous médical dans les 48 heures en cas de besoin.
Emmanuel Macron s’est engagé vers différentes perspectives que je soutiens fermement, en faveur de l’hôpital, à savoir :
15 000 recrutements à l’hôpital public ;
Ouverture ou réouverture de 4000 lits « à la demande » ;
Formation de 10 000 médecins par an à la suite de la suppression du numerus clausus ;
Augmentation des places en formation d’infirmiers et d’aides-soignants, avec 6000 places en plus crées en 2021-2022.
Aujourd’hui encore, en visite, il a montré son engagement sur ce sujet en lançant une mission flash concernant les Urgences.
C’est vital, en effet.
Quelles sont vos propositions en faveur du grand âge et de la perte d'autonomie ?
La prise en charge de la perte d’autonomie et de la dépendance des personnes âgées fait partie intégrante des engagements d’Emmanuel Macron. C’est pourquoi nous avons créé la 5ème branche de la sécurité sociale dédiée à la dépendance, consacrée par la loi du 7 août 2020 relative à la dette sociale et à l'autonomie. Elle répond à des objectifs d'effectivité et d'équité renforcées de l'accès aux droits, en évitant notamment les ruptures de parcours. Elle est la promesse d’une solidarité renforcée pour l'ensemble des citoyens nécessitant un soutien à l'autonomie. Longtemps promise, jamais mise en place avant nous, cette réforme va permettre de consacrer 2,4 milliards d’euros par an à l’autonomie.
Nous allons engager un travail de réflexion sur son financement dans le cadre du projet de loi de Financement de la sécurité sociale et je prendrai toute ma part dans cette réflexion. Parmi les pistes envisagées, je pense notamment au possible élargissement de la CSG (contribution sociale généralisée) ou encore aux cotisations à assoir sur le revenu du travail et du capital.
Concernant la perte d’autonomie, l’adaptation des logements aux besoins des personnes âgées est une priorité. Parce que "bien vieillir" est une priorité du projet présidentiel, nous portons un projet qui me semble répondre à ces questions fondamentales.
Je suis convaincu que les personnes âgées doivent pouvoir choisir de rester vivre chez eux le plus longtemps possible. Mais pour que cela soit possible, il est nécessaire de les aider.
C'est pourquoi nous portons le projet d'un service du maintien à domicile avec un seul interlocuteur pour l'aidant ou la personne âgée pour organiser tous les services. En ce sens également, l'adaptation des logements aux besoins des personnes âgées est une priorité absolue. C'est pourquoi nous créerons une «Prime Adapt’ » prenant en charge, selon les ressources, jusqu’à 70% des coûts des travaux d’adaptation (salle de bain, escaliers, etc.). De plus, Le plan anti-chutes aura pour ambition de réduire de 20% le nombre de chutes des personnes âgées qui tuent chaque année 10 000 d’entre elles.
Nous portons également la nécessité de plus de présence des aides à domicile auprès de nos aînés, en instaurant 2 heures de convivialité par semaine pour réduire leur solitude tout en améliorant les conditions de travail des professionnels.
En faveur du grand âge, j’aimerais rappeler que nous avons déployé des moyens sans précédents ces cinq dernières années pour moderniser les EHPAD par des dispositifs innovants et accélérer le recrutement du personnel : Une augmentation de 183 € nets minimum pour 400 000 professionnels, création de 20 000 postes dans les EHPAD, investissement de 2 milliards d’euros pour la rénovation des EHPAD sur 4 ans (Ségur de la santé) ou encore des contrôles 5 fois plus fréquents dans les EHPAD. Nous prévoyons d’augmenter de 25% le nombre de soignants en EHPAD en recrutant 50 000 infirmières et aides-soignantes et de créer 100 000 places d’alternatives à l’EHPAD d’ici 2027 dans le cadre d’une loi de programmation. Nous créerons 50 000 places d’habitat innovants pour les séniors (colocation séniors, résidence séniors à tarifs sociaux...) et 50 000 places d’« EHPAD hors les murs ». Nous financerons ces mesures par davantage de travail. C’est par le travail aussi que nous permettrons à nos aînés de vivre plus longtemps chez eux et d’être mieux accompagnés.
Quelles sont vos propositions pour la petite enfance ?
Nous avons créé un secrétariat d’Etat à la petite enfance sous le quinquennat dernier, confié à Adrien Taquet qui confirme notre engagement pour cette cause transversale, aujourd’hui défendue par Charlotte Caubel, secrétaire d’Etat chargée de l’enfance.
On peut notamment retenir des cinq dernières années, la création du « parcours 1000 jours », proposé aux couples accueillant un nouveau-né depuis 2021, l’allongement du congé paternité depuis le 1er juillet 2021, passant de 14 à 28 jours, le grand plan Ambition Enfance Egalité annoncé en 2018 par Emmanuel Macron et lancé en 2021, visant à former les 600 000 professionnels de la petite enfance, ou encore la construction d’un secteur professionnel de la petite enfance via le comité de filière petite enfance. Pour les perspectives, je soutiens Emmanuel Macron qui s'est engagé à créer un droit opposable à la garde d'enfant pour résorber le lourd problème de l'accueil des très jeunes enfants. Aujourd’hui, 20% des parents n'obtiennent pas de mode d'accueil pour leurs enfants âgés de moins de trois ans. Cette situation est inacceptable et nous sommes déterminés à agir. Personne ne devrait renoncer à son travail parce qu’il a décidé de fonder une famille. 200 000 places d’accueil supplémentaires devraient être créées et les villes devraient avoir une compétence obligatoire, avec des moyens afférents qui leur seraient transmis par l’État, en lien avec les CAF, afin d’organiser ce service public de la petite enfance. Pour assurer ce service, la formation des professionnels de l'enfance est cruciale et sera un de nos grands objectifs.
Quelles sont vos propositions en faveur de la santé et de la protection sociale ?
En matière de santé, le programme d’Emmanuel Macron fixe trois objectifs majeurs, sur lesquels je m’aligne entièrement :
Poursuivre la révolution de la prévention engagée depuis 2017 ;
Affermir les efforts pour la médecine de ville et l’hôpital ;
Faire reculer les déserts médicaux.
Ils ne seront réalisables que par un dialogue accru entre toutes les parties prenantes (professionnels de santé, collectivités locales, représentants des patients...), définissant des objectifs régionaux afin de pouvoir adapter les solutions aux réalités du terrain.
C’est notamment via une grande conférence des parties prenantes sur la question de l’accès aux soins et de la lutte contre les déserts médicaux que les pouvoirs publics pourront écouter les revendications et les propositions de chacun.
Quelles sont vos propositions en faveur de l'économie sociale et solidaire ?
Il faut reconnaître l’importance de l’économie sociale et solidaire (ESS) qui représente en France 10% du PIB (Produit intérieur brut) soient 250 milliards d’euros et environ 14% des salariés.
Il est nécessaire d’accompagner l’ESS par des dispositifs fiscaux qui permettent à ces organismes de recevoir des dons de la part des contribuables. Notre fiscalité n’est pas forcément adaptée au poids de ce secteur, même si vous avons permis une évolution dans le sens d’un meilleur financement des acteurs non-lucratifs par la relance des contrats à impact. Ces derniers créent des passerelles de financement entre des investisseurs privés et des acteurs de l’économie sociale et solidaire, l’État se posant en tiers de confiance.
Je pense que nous devrions en faire plus la promotion afin d’inciter les individus à créer des structures d’ESS et informer des nombreux et riches emplois offerts par ce secteur, qui propose des biens correspondant au nouveau sens que donne le consommateur ou le chef d’entreprise à son activité. Il faut permettre l’épanouissement de ces structures qui répondent aux défis écologiques et sociaux du 21ème siècle. Nous avons voulu en faire un moyen de recréer de l’aménagement du territoire par et pour les habitants de ces territoires. Nous avons développé les pôles territoriaux de coopération économique pour les entreprises solidaires ou les tiers-lieux, dont j’ai porté la création dans les campagnes avec l’Agenda rural.
Je suis aussi très fier d’avoir participé au développer de la finance solidaire sous ce quinquennat, en votant la loi PACTE, permettant une augmentation de la finance solidaire de +33% en 2020 pour un encours global de 20 milliards d’euros.
Je m’engage à permettre un aménagement du territoire en faveur de l’économie sociale et solidaire en poursuivant le développement des tiers lieux, répondant aux besoins des citoyens et développer le « faire ensemble ». Le développement de l’ESS se fera aussi à l’échelle européenne, avec le premier plan d’action européen pour l’ESS. Son application permettra à nos acteurs économiques de se développer plus simplement et plus massivement en Europe.
3ème circonscription

Roxane Sirven - NUPES
Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
Adopter un plan de prévention et d’adaptation aux pandémies respectueux des libertés fondamentales, basé sur la société du roulement, la souveraineté, la planification sanitaire et des politiques d’« aller vers » qui favorisent l’accès à la vaccination
Mettre fin à l’épidémie de VIH en France en 2030 par un grand plan national de dépistage et de traitement
Protéger la recherche en santé de la finance
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Actionner tous les leviers pour combattre les déserts médicaux : création de centres de santé pluridisciplinaires publics et embauche de médecins salariés, augmentation des moyens des facultés de médecine pour permettre une véritable suppression du numerus clausus, mobilisation de la médecine libérale et hospitalière, coopératives médicales, conventionnement sélectif, obligation temporaire d’installation, etc.
Quelles sont vos propositions en matière de financement de l'assurance maladie ?
Retirer la dette Covid des comptes de la Sécurité sociale (Caisse d’amortissement de la dette sociale)
Quelles sont vos propositions en faveur de l'Hôpital ?
Rouvrir des services d’urgences, des maternités et des EHPAD publics assurant un service de santé public de proximité à moins de trente minutes de chaque Français
Sortir du tout T2A (tarification à l’activité) et de la politique du chiffre qui met les établissements hospitaliers en situation de conflits d’intérêt avec la Sécurité sociale
Engager un plan pluriannuel de recrutement et de pré-recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs), revaloriser les métiers et les revenus et augmenter les capacités d’accueil des établissements de santé publics, notamment les hôpitaux
Quelles sont vos propositions en faveur du grand âge et de la perte d'autonomie ?
Construire un service public de la dépendance, pour aider les seniors à rester à domicile
Développer un réseau public de maisons de retraite aux tarifs harmonisés et accessibles
Créer 10 000 places par an en EHPAD publics pendant cinq ans, refonder le modèle de financement, l’augmentation des moyens matériels et humains
Former, qualifier et recruter en nombre suffisant le personnel nécessaire : au moins 210 000 personnels médico-sociaux et médicaux pour pouvoir respecter un ratio minimal d’encadrement « au chevet » des résidents
Revaloriser les métiers et revenus de l’ensemble des professionnels du grand âge à domicile comme en institution en refondant les grilles de rémunération et de qualifications
Assurer l’autonomie financière des personnes en situation de handicap, en revalorisant l’AAH (Allocation aux adultes handicapés) au niveau du SMIC et en la rendant indépendante des revenus du conjoint
Multiplier les cursus complets (de la maternelle au lycée) bilingues français/langue des signes française (LSF) pour permettre un réel accès au savoir et à la formation pour les enfants sourds et malentendants
Pérenniser le financement de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap
Objectif accessibilité universelle : tolérance zéro contre les entraves, c’est-à-dire les obstacles au déplacement ou à la vie quotidienne, permettre aux préfets de se substituer aux maires pour imposer les travaux et fermer les bâtiments privés ne respectant pas la loi, imposer un plan de mise en accessibilité des transports, généraliser les traductions en français « facile à lire et à comprendre » (FALC), les repères visuels et sensoriels
Lutter contre les discriminations validistes
Quelles sont vos propositions pour la petite enfance ?
Créer un service public de la petite enfance et ouvrir 500 000 places en crèche et modes de garde adaptés sur cinq ans, en assurant l’égalité territoriale et la possibilité pour chaque famille d’accéder à un mode de garde
Planifier la création de crèches (publiques et d’entreprises publiques) et de jardins d’enfants à effectifs réduits garantissant un accès à un espace extérieur contenant une vraie végétation
Augmenter les moyens humains et matériels pour améliorer les conditions de travail dans les structures existantes
Aller vers la gratuité des crèches publiques en commençant par généraliser la tarification progressive
Quelles sont vos propositions en faveur de la santé et de la protection sociale ?
Instaurer le « 100 % Sécu » en remboursant à 100 % les soins de santé prescrits et en intégrant les complémentaires santé dans la Sécurité sociale
Expérimenter une garantie universelle d’accès à des aliments choisis comme premier jalon d’une « sécurité sociale de l’alimentation », afin de permettre à chacune et à chacun d’accéder à des aliments, notamment des fruits et légumes, de saison et bio, dans des magasins de proximité publics ou associatifs
Quelles sont vos propositions en faveur de l'économie sociale et solidaire ?
Garantir l’accès de l’ESS au financement et aux marchés publics
Favoriser le développement des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) et les sociétés coopératives et participatives (SCOP) de façon à développer des services communs dont la responsabilité est partagée entre citoyens et usagers, salariés, partenaires publics et privés
Redonner du pouvoir et des moyens aux associations citoyennes et aux acteurs de l’éducation populaire, en finir avec la pratique du financement par appel à projet
Développer les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) afin de lutter contre le statut d’auto-entrepreneur et développer des formes de travail en commun
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Sophie Métadier - UDI
Quelles sont vos propositions en faveur de la prévention et de la promotion de la santé ?
La prévention institutionnelle constitue le parent pauvre de notre système de santé avec seulement 2,5% des dépenses de santé, soit moins de 5 100 k€ en 2019. En 2020, elles se sont élevées à 10 200 k€, l’augmentation correspondant à la crise sanitaire.
Mettre en place une véritable politique de prévention, avec un budget à la hauteur, pour permettre à tout un chacun de vivre en bonne santé, à tout âge, pour limiter les dépenses de soins, et pour anticiper au mieux les effets du vieillissement.
Régionalisation des objectifs nationaux de dépenses d’assurance maladie (ONDAM).
Création d’un sous-objectif « prévention au travail », parmi les objectifs de dépenses de la branche accidents du travail/maladies professionnelles.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre la désertification médicale ?
Plusieurs millions de Français vivent dans un désert médical selon un rapport sénatorial. Pourtant, jamais autant de médecins n’ont été inscrits à l’Ordre. Mais ceux-ci se concentrent davantage dans les zones urbaines au détriment des zones rurales ou des zones urbaines « défavorisées ». L’évolution de la pratique médicale doit être prise en compte : travail en équipe au sein de maisons pluridisciplinaires, horaires moins contraignants par exemple. Il convient de prendre en compte le vieillissement de la population française ainsi que l’ampleur des départs à la retraite des médecins dans les prochaines années
Poursuivre l’installation de maisons pluridisciplinaires de santé, regroupant professionnels médicaux et paramédicaux
Instaurer une obligation de stage, dans une zone sous-dotée dans le cadre des études de médecine, avec les accompagnements corrects (hébergements, transports, …)
Promouvoir et financer les équipes de soins coordonnées autour du patient (ESCAP).
Former et développer les Infirmiers en Pratique Avancée (IPA).
Renforcer l’accessibilité et la transparence des informations sur les déserts médicaux.
Augmenter le nombre de professionnels formés (médecins, paramédicaux, ..)